Comment j'ai vaincu fièrement ma phobie des araignées

Comment j'ai vaincu fièrement ma phobie des araignées

De mémoire de NOEL-MANDUZIO, je souffre, comme beaucoup d'entre vous d'arachnophobie. Ces petites bêtes (même pas des insectes) laides, tellement laides qu'elles nous fichent la trouille !. Anecdote inoubliable : il y a quelques années, j'appelle mon beau-père à 23h30 à ma rescousse. Une horrible et énorme arachnide a élu domicile dans mon salon, impossible de rejoindre ma chambre sans passer devant elle. Ce fier héros est venu délivrer la jeune princesse pour qu'elle puisse aller au lit sereinement.

Et voilà que Victor du haut de ses 3 ans refuse catégoriquement toute extermination de petites bébêtes à l’intérieur de la maison : mouche, fourmi, moucheron et même araignées. Elles doivent être reconduites avec le plus grand soin à l'extérieur de la maison où elles seront également sous la protection de Monsieur Victor. Oui mais voilà comment faire avec les araignées ? Alors j'applique la méthode contre les phobies : se mettre face à face avec ce qui nous fait peur. Cela a pris du temps mais j'ai réussi. Les araignées sont alors reconduites elles aussi à l’extérieur. Certaines élisent même domicile dans notre maison.

On apprend beaucoup de nos enfants. Moi j'ai appris que chaque animal si petit soit-il est un être vivant qu'il faut respecter. Après notre invasion de fourmis dans le trafic qu'il a fallu régler pacifiquement, Victor décrète : « On ne tue un animal que si on est en danger de mort, les animaux ont autant le droit de vivre que nous. » Ok petit gars. Il est vrai que quelques fourmis se baladent encore dans le trafic. Après tout il faut bien partager l'espace .

Je suis végétarienne depuis peu en somme. Le déclic a été de voir mon fils traiter avec autant de soin ces insectes qui peuplent notre jardin. Certes un déclic seulement car les raisons sont plus profondes. Mon petit gars continue sa réflexion durant notre périple et décide à son tour de ne plus manger aucun animal. Certaines choses durant ce voyage lui ont été difficile à supporter : l'entassement de morues séchées, les peaux de rênes et les pêcheurs amateurs assommant le poisson devant nous. 

Certains diront qu'il est naturel de tuer pour se nourrir. Un philosophe leur répondrait certainement que ce qui est naturel n'est pas forcement moral et ce qui est moral n'est pas forcement naturel. 

Après avoir visité le musée de Léonard de Vinci, c'est en tout modestie que Victor nous annonce qu'il veut suivre les traces de ce grand inventeur et de celles d'Einstein. Sans le savoir il a commencé. Tous les deux étaient végétariens.

« On peut juger de la grandeur d'une nation par la façon dont les animaux y sont traités. » Gandhi