Un mois en France

29/04/2013 08:27

 

Au bout d'un mois en France... par Sandra

Je n'ai rien vu passé. Les tâches de la vie quotidienne prennent beaucoup de temps : rangement, école, repas...Avant de partir, nous nous sommes demandés avec Vincent si on allait un peu s'ennuyer « Mais qu'est-ce qu'on va faire de toutes ses journées de libre ? » Et bien nos journées passent vite, trop vite.

Voici quelques petites observations :

  • Les rencontres et le camping sauvage.

On n'est vraiment pas seul à prendre la route ! Il existe une petite communauté de « routards » heureuse de découvrir et d'aller vers l'autre. Nous avons fait connaissance d'un couple de jeune retraité (et oui évidemment la retraite ça aide), qui depuis 2004, passe 6 mois de l'année sur la route. Turquie (très bel accueil), Italie, Autriche... et bientôt la Roumanie et tout ça bien évidemment en camping sauvage. Belle transition : petite crainte au début de voyage « Sommes nous en sécurité lorsque nous dormons en camping sauvage ? », la réponse : « un grand OUI » évidemment...On a l’œil maintenant pour repérer des endroits stratégiques à notre installation nocturne. Et c'est vraiment avec un grand sentiment de sécurité que l'on s'endort. Le manque de matraquage médiatique (pas de télé) doit aider.

Les rencontres que nous faisons sont enrichissantes. Tout au long du trajet on constate que des citoyens militent, réclament et luttent : aéroport de Nantes, anti-nucléaire (ITER), gaz de schiste...(désolée c'est mon côté militant écolo qui ressort). Des panneaux de fortune et des slogans plus ou moins élaborés jalonnent la route. On se réconcilie avec une humanité qui ne se regarde pas le nombril.

-La route

Les moments où l'on roule sont importants. Ils permettent de se reposer, de se retrouver dans un silence bienvenu ou inversement d'échanger nos impressions sur ce que l'on vient de voir ou de vivre. Victor nous offre parfois quelques minutes philosophiques ou poétiques. Rouler ce n'est pas que se déplacer, c'est se poser aussi...

-Maurice

Le trafic « Maurice » est devenu notre « chez nous ». C'est avec le même plaisir , qu'à la maison, que tous les soirs je me couche dans mon sac de couchage pour lire... . On s'y sent bien, décoré à notre goût (enfin vu la taille ça va vite!) et aménagé selon nos besoins, bref comme à la maison. C'est sûr si on pouvait y tenir debout surtout les jours de pluie cela ne serait pas négligeable.

Bref ce premier mois en France, ce n'est que du bonheur, pourvue que cela dure et vivement la suite en Italie...

 

Ah oui tiens, à mon retour, je vais prendre plus de temps pour discuter avec mon voisin, mon épicier et le gars en bas de la rue. Ils ont certainement eu aussi beaucoup de choses intéressantes à raconter.